C’est avec un état de santé assez précaire (état grippal) que j’ai pris la décision d’aller rouler ce samedi avec Baptiste pour rejoindre ses amis sur le spot de La Grand-Combe. Situé à 15km au nord d’Alès, soit à un peu plus de 1h30 de route de chez moi, ce spot fait parler de lui dans la région et on avait envie d’aller y rouler depuis un moment. J’avais entendu dire, quelques temps en arrière, qu’il s’agissait « du plus beau spot de DH en Languedoc-Rousssillon » (je ne saurais me prononcer face au spot de Combes dans l’Hérault) ou encore que le Team Scott 11 (version 2013, avec Fairclough, Thome…) s’y était entrainé il y a quelques semaines. J’avais aussi aperçu quelques vidéos sur Zapiks alors il fallait bien vérifier, de mes propres yeux, tout ce que j’entendais, ce que je voyais sur le PC…
Baptiste, qui organisait cette sortie, avait donné rendez-vous à son pote Arnaud et son père sur le parking du bas du spot pour nous mener jusqu’au sommet. La remontée se fait d’abord sur une route départementale avant de bifurquer sur une DFCI sur laquelle on s’élève vers le haut des collines cévenoles gardoises. Là-haut, le panorama est magnifique, on aperçoit le fond de la vallée d’un côté et les sommets enneigés de l’autre. On se change, on sort les VTT et on se dirige rapidement vers le départ de la piste qui me fait d’ailleurs penser à ce que je connais des pistes du « ch’nord », avec un sol abrasif mais néanmoins compact (d’ailleurs le secteur est un bassin minier où on aperçoit des terrils, des anciennes mines, des chevalets…).
D’entrée de jeu, la piste est très « travaillée », on enchaine des petites doubles, des virages relevés. Les lignes se séparent ensuite vers des pistes très aériennes qui nécessitent un bon niveau dans les sauts (donc pas pour moi) mais où tout est prévu pour les « chicken » (en vue de l’organisation d’une course ?)… Il y a plusieurs possibilités, plusieurs lignes et partout le dénivelé et les ruptures de pentes sont parfaitement exploitées. On arrive déjà sur un carrefour avec la DFCI qui nous sert d’ascenseur et, tout en marquant une pause, je me dis que les « locaux » semblent être de gros bosseurs… On n’a pas fait 1/5ème de la piste et je suis déjà impressionné !
Une fois cette première partie descendue, on se retrouve sur une partie plus plane, où les pins sont bien plus espacés et où les sauts s’enchainent (doubles)…
Une ligne à droite ouvre vers une double assez impressionnante (la réception est loin derrière un enrochement vertical) sur laquelle Alexandre laissera sa roue arrière, son guide-chaîne…etc
Ensuite, on bascule dans une partie rocailleuse avec plusieurs enchainements techniques, des passages de marches, des virages sur des rochers en dévers,… Cette partie est vraiment très belle ! On apercevra Faustin Figaret (sous ses nouvelles couleurs 2013) pour qui la zone semble si facile à descendre… vite… sans bruit !
Plus loin, la piste reprend moins d’angle et c’est après un enchainement de quelques sauts (une double et 2 sauts à plat) qu’on traverse une autre DFCI qui nous enverra vers une partie plus rapide. « ça tabasse », ça va vite, on balance le VTT à droite, à gauche, on tire pour passer les petites marches et les racines en bunny-up… On commence à avoir mal aux mains, les cuisses « chauffent »… On est sur une vraie piste de DH, c’est sûr !
On continue toujours sur une partie rapide qui secoue et là, on aperçoit un chemin de 4X4 à travers la forêt… Et pour contourner ce problème, les « locaux » ont simplement construit une grosse passerelle qui sert de road-gap…
Après ce saut, on repart vers une dernière partie sinueuse et parfois rapide mais dans laquelle la vitesse est fréquemment ralentie par des passages techniques: un premier virage en épingle bien pentu, quelques petites marches, d’autres plus grosses et un dernier virage avec des racines…
Ouf, on arrive en bas, sur les terrains de basket-ball de la ville… Tout s’est bien passé, on a la banane, quelle piste !!! Sa réputation est amplement méritée ! Les gars qui ont œuvré pour la construction d’un tel spot sont des « chefs » et on sent que son entretien est soigné !
Dans la journée, de 11h à 17h (avec une pause à 12h30), on aura enchainé 7 descentes (grâce aux remontées en camion avec le père d’Arnaud que je remercie grandement !) mais on aurait pu en faire beaucoup plus… On a fait beaucoup de pauses, pris beaucoup des photos… Je pense que Faustin Figaret a dû faire le même nombre de descentes (il les enchainait sans s’arrêter) en 4h.
En résumé, la piste de DH de la Grand-Combe, c’est de la bombe ! On reviendra !
Toutes les photos de cet article et quelques autres sont là (merci à Alexandre Neulat pour ses images)
A bientôt
Tchoucaton