Le VTT, pour moi, ce n’est pas que du ride, ou plutôt que du sport, de l’entrainement ou de l’entretien physique… J’aime rouler, parfois en course, chronométré (et je fais souvent des résultats pitoyables en course de DH hahaha), mais j’aime aussi découvrir des spots sauvages, m’ébahir devant des points de vues naturels et grandioses. J’aime aussi, de temps en temps, rouler seul, à mon rythme, et me poser dans un petit coin de nature. D’ailleurs, notre sport est bien un des rares (avec le ski de randonnée, ou l’escalade) qui, malgré son coté technique (matériel) permet de donner l’impression de ne pas trop déranger la nature environnante, à condition de trouver des chemins qui autorisent l’évasion. Et par-dessus tout, lorsque la sortie se conclut par un passage sur un sommet, l’impression d’avoir fait un joli tour est parfaite !
Mercredi, malgré la canicule, je suis donc parti à l’assaut de La Lance (1340m) pour la 2è fois. Cette montagne arrondie (vue du sud) fait un peu la liaison entre la Drôme Provençale et les premières montagnes du Vercors. On la distingue depuis Montélimar, jusqu’au Ventoux.
Vers 16h20, j’attaque donc la montée depuis le hameau des Guilles (517m) en direction du sommet de La Lance (1340m). La chaleur, en bas, est pesante: 38°c.
Après une bonne demi-heure d’ascension, une petite brise salvatrice est perceptible dans quelques parties du chemin. Les rares passages à l’ombre sont si bons… Depuis le départ, le chemin est bordé de petits bouquets de lavande sauvage. D’ailleurs il reste encore un (dernier) couple d’agriculteurs locaux qui la cueille (vu dans « Des Racines et des Ailes »)
L’élévation, depuis le départ, est régulière et difficile… Mais au fil de la montée, le décor devient grandiose: « sortie carte postale »
Une centaine de mètres sous le sommet, les feuillus ont disparu et les quelques épineux laissent place à une végétation aride… ça doit sacrément souffler ici ! Par contre, la lavande sauvage, symbole du sud, du midi, reste présente jusqu’en haut, et se mêle à la végétation alpine.
Le sommet (1340m) est tout proche, et là, le vent (un mini-mistral) se lève ! Il fait 10°c de moins qu’au départ… C’est parfait ! Il est 17h45…
De l’autre côté de La Lance (« derrière » pour un « sudiste »), le relief est bien différent: les pentes sont abruptes et on n’imagine pas qu’il y a de telles falaises derrière le mamelon vu du sud. Derrière, il y a donc les dernières vallées « provençales » de la Drôme, le Diois…
Après une petite pause, je prends la direction du GR9, droit vers Nyons, sur la crête…
Et je laisse le sommet derrière moi.
En haut, le vert et le violet dominent…
En bas, c’est le jaune des Genêts qui se démarque.
Sur la crête, le GR9 n’est malheureusement pas praticable en VTT. Les buis ne laissent pas assez de place pour le cintre et même un randonneur à pieds aurait du mal à passer… Je grogne un peu ! Voila un des rares endroits où le chemin est un peu ouvert.
Après 20 minutes de débroussaillage, je retrouve un chemin plus large…
Perfect place… pour la pause Figolu !
Je m’éloigne du sommet
Puis le GR9 part dans la pente
Malheureusement, le single n’est qu’un agrégat de cailloux roulants. L’adhérence est nulle, impossible de mettre un peu d’angle dans les virages et j’entends les cailloux qui tapent sous le tube diagonal. Autant le décor est majestueux, autant le chemin n’est pas super plaisant…
Au dessus de la Combe de Sauve, on distingue mieux le Mont Ventoux à l’Est:
Arrivé à la Combe de Sauve (505m) les champs de lavande ne sont pas encore taillés… C’est le bout du monde ici !
Pour revenir au Hameau des Guilles, pas le choix, je prends la route de Novézan (et je passe à 403m) puis de Rousset les Vignes. J’ai mis autant de temps pour descendre que pour monter. Les moments de portages dans les buis et les quelques fois où j’ai cherché mon chemin m’ont bien ralenti !
Une dernière photo avant de passer en voiture à Valréas…
Prochaine idée de sortie, toujours sur le GR9, de la Combe de Sauve jusqu’à Nyons… Il y a plein de choses à découvrir encore !