Hier soir avait donc lieu la « Nuitée Lagardienne », la randonnée nocturne organisée par le club des Riders Lagardiens à La Garde Adhémar (26), un des plus beaux villages de France (vous l’apercevez sur votre gauche, après Montélimar, lorsque vous descendez vers le sud sur l’A7).
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Ce club FFGT est assez dynamique et il organise, dans l’année, une belle randonnée ainsi que cette randonnée de nuit.
Une rando de nuit, quelle drôle d’idée pourrait-on se dire ? Pourtant ici, rien de plus normal. Les Riders Lagardiens et beaucoup de randonneurs du coin roulent (notamment) tous les mercredis à 18h, qu’il fasse jour ou non (puisqu’en hiver, le soleil se couche tôt).
Hier, j’ai donc accroché mon petit phare chinois sur le cintre et je suis parti tester cette rando de nuit, sur le parcours de 25km.
Avant de partir, je me dis que l’organisation ne rigole pas ! Parking bien organisé avec des bénévoles qui vous guident, zone d’inscriptions/retrait des bracelets et restauration sous des chapiteaux montés pour l’occasion… Wooaaaawww.
21h pétante, tout le monde part en groupe, avec des ouvreurs qui nous font passer dans le village, puis qui nous envoient sur le parcours. Les premiers kilomètres sont assez marrant quand on sait ce que c’est qu’une Mountain Of Hell ou une Enduro Series. On s’y croirait un peu, on roule « en masse », les uns derrière les autres, on se faufile, ça bouchonne un peu dans les parties techniques… Par contre, quelqu’un a éteint la lumière !!!
Chose assez cool, personne ne gueule pour dépasser, tout le monde prend son mal en patience, on n’est pas en course !
Dans les 4-5 premiers kilomètres, je suis assez surpris par la technicité de la montée, d’abord sur un single qui penche fort et avec des cailloux/dalles bien glissants, puis ensuite sur un single plus ouvert (moins dans la forêt) mais avec des grandes herbes qui nous gâchent la vue au sol (enfin le peu de vue). On se fait un peu secouer dans tous les sens, ça glisse, la roue avant sort de l’ornière et le vélo part dans les fourrés. Qu’est ce que je suis tendu sur le vélo ! Je sers tellement le cintre que je crois que je vais le plier
Une fois en haut, on rejoint vite de belles petites descentes dans des chemins en forme de tunnels végétaux. L’impression de vitesse, avec la lumière du phare qui défile dans ce couloir à peine plus large que le cintre, est vraiment excellente !
Après quelques montées/descentes, on navigue sur le plateau de la Garde, sur des chemins roulants et rapides. De temps en temps, on est pile dans l’axe de la Lune rousse… Magnifique !
200m avant le ravitaillement, mon phare se coupe. Black-out total ! Hervé, le collègue du travail qui me suit, n’avait que 2 petites lampes électriques alors j’ai mis le niveau d’éclairage le plus fort depuis le début pour qu’il me colle et qu’il avance derrière moi… Heureusement, j’ai 2 autres batteries !
Arrivé au ravito du Val des Nymphes, super ambiance ! La nuit semble donner la « patate » à tout le monde, randonneurs pédestres ou en VTT. J’entends déjà de nombreux riders dire aux bénévoles: « c’est trop cool, merci pour cette organisation, le tracé est super »…
Après avoir raconté 2-3 conneries avec les copains de Suze La Rousse qui nous on rattrapé au ravito, Hervé et moi repartons pour la 2è moitié du parcours. Cette partie est super sympa, ça serpente dans les bois, parfois on sort de la forêt et on voit, au loin, les lumières de Saint-Paul 3 Châteaux, la nuit étoilée. Les descentes s’enchainent à un bon rythme tout en proposant encore un bon niveau de technicité et au bout d’un moment, on se retrouve en dessous de La Garde Adhémar. ça sent la fin. Une dernière montée nous ramène en direction du barbec’ offert aux participants… Je crois que nous étions 439 hier soir…
Rouler de nuit, c’est quand même un truc à part. J’ai eu beaucoup de mal à me relâcher pendant les 10 premiers kilomètres. Pour ne rien arranger, les singles de la forêt de la Garde Adhémar sont superbes mais un gars de mon gabarit (1,96m) a souvent du mal à passer en hauteur. J’étais souvent en mode « tige de selle télescopique en bas, le cul sur la selle »
Néanmoins, les sensations de nuit, sont assez décuplées. la vitesse de défilement du décor semble accélérée (puisqu’il y a plus de lumière dans notre zone proche), nos sens sont totalement tournés vers un seul but: rester sur le vélo et trouver des repères le plus vite possible, plus que de jour !
Cette randonnée nocturne organisée par un club local (ma 2è après celle de Pouzilhac il y a 2 ans… Plus quelques autres sorties perso) était vraiment chouette, et je reviendrai !
Désolé pour le peu de photos… Mais de nuit, mon petit appareil de poche n’est pas à la hauteur