Voila plusieurs semaines, que dis-je ? Plusieurs mois, plusieurs années (2 ?) que j’aperçois des photos de Nicolas de Boulatsel en train de shapper des petites pistes d’enduro du côté de Sinsans (30).

« Nico », je le croisais régulièrement sur les courses de DH du Languedoc-Roussillon jusqu’à il y a 2 ans, au moment où il s’est fracassé sur le BikePark de Tignes, l’amenant à passer quelques mois avec un joli plastron avec maintien cervical, lui donnant un look de Storm Trooper (c’est dans l’air du temps, Star War 7 inside) qui souffre d’une sciatique.

C’est à ce moment-là, si je ne raconte pas de bêtise, qu’il s’est rendu compte qu’il n’allait pas arrêter de rouler mais qu’il allait s’orienter vers l’enduro (moins risqué ?)

Et comme le garçon est un peu têtu, au lieu de simplement reprendre le vélo et d’aller rouler avec les potes, il a eu une autre idée: créer ses pistes, et j’ai presqu’envie de dire désormais, son bikepark ! (Même si 3 spéciales existaient déjà sur Sinsans, mais il les a bien modifié/entretenu)

Parfois aidé par d’autres enduristes/descendeurs du Calvisson VTT et d’ailleurs, force est de constater que tous l’admettent, « Nico a construit 90% du spot ».

Une fois les pistes prêtes et après être venu sur ma « Tchouk Randurosé » (elle-même inspirée par une belle sortie enduro qu’il avait organisé l’an passé avec Benoit Beltritti), Nico a décidé de se lancer dans son événement non-officiel (auquel il pensait depuis un moment).

Et on n’a pas été déçus !!!

Au programme, rendez-vous à 9h00 ce dimanche matin au stade de 4X de Calvisson pour se déplacer sur un circuit de 5 spéciales, avec 5 liaisons.

Une fois sur place, je me rends compte qu’on est pas mal ! Une bonne trentaine, et beaucoup de « têtes familières » pour moi: des enduristes du Calvisson VTT (Benoit Beltritti, Clément Comte, Florian Baladier, Vincent De Boulatsel…), des descendeurs du VoulVoul Racing (Didier Jean-Payet, Olivier et Patrice Afflatet), les pilotes du Twentynine Gravity venus depuis l’Hérault (Michel Dellamore, Alex Buil, les traceurs de l’Epic Enduro), Clarisse Froger, Christophe « Doule » Randoulet et Jean-Michel Deluen pour le César Bike, Gil Charital et Olivier Couderc de La Grand Combe, Kevin Locquet, … etc

Tous ces noms sont synonymes de « bonne humeur » et on attaque la première liaison, puis Nico « annonce la couleur »: « on va faire 5 groupes de 5 ou 6 riders. Vous posez vos VTT derrière la ligne et vous allez vous placer à 30m de l’autre côté. Le départ se fera au top et vous devrez courir jusqu’à vos vélos et descendre ensuite la spéciale. Il n’y a pas de chrono, ce n’est que pour le fun »

… Et c’est parti pour une Spéciale 1 où avant même de rouler, on est déjà mort de rire, en mode « Usain Bolt aux 24h du Mans ». La spéciale, assez courte, demande un bon petit bagage technique, avec un départ dans la pente, des petites marches sur ce single en balcon, et une fin sinueuse dans les arbres. Les premiers groupes qui sont passés encouragent les autres.

 

Une fois en bas, « ça refait un peu le monde », on se croirait à l’arrivée d’une spéciale d’Enduro Series de 15 minutes…

Puis on remonte juste à côté du premier départ, pour la 2è spéciale ! Là, le début de la piste est vraiment dans la pente ! Puis les épingles sont bien serrées. De plus, la terre est bien humide et collante… C’est la mini-Mégavalanche. Dans la forêt, en bas, certaines trajectoires, plus ouvertes, permettent de lâcher les freins.

… Ce genre de conditions ne semble pas beaucoup affecter Jean-Didier Payet qui persévère à déverser un flot de conneries incessant au milieu du groupe.

Nico nous fait partir toutes les 10s et Benoit chronomètre en bas… Mais je ne sais même pas s’il y aura un classement… Et puis franchement, cela n’a aucune importance !

Une fois en bas, on remonte encore un peu plus loin qu’auparavant, en direction de la vigie.

Pour la 3è spéciale, les groupes de la spéciale 1 restent les mêmes, mais cette fois-ci, les départs se feront en masse… Enfin en « massette », à 5 ou 6.

Mon groupe (Jean-Didier, Christophe, Olivier, Jean-Michel et moi) partons en premier. Sur le haut, Didier part comme une bombe, talonné par Doule. Je pars derrière mais ils me distancent vite. Olvier me colle, je le laisse passer. Jean-Michel est derrière moi. Puis on revient sur Didier qui s’est fracassé sur les premières dalles super humides et glissantes. Après, on descent en groupe, vite mais prudemment. Je me couche quand même sur le côté dans les bois. En bas, c’est un peu Fort William: ça glisse, ça colle, mais on se marre bien !

Une fois tout le monde en bas, je vois bien que certains ont des traces de boue sur les coudes ou dans le dos… Mais on est encore d’attaque et on remonte encore jusqu’à la vigie !

Spéciale 4, quasiment le même départ que pour la 3, sauf que ce coup-ci, on part plus à droite, directement sur la crête. Cette spéciale est vraiment très chouette (comme les autres, mais j’ai préféré celle-ci): un peu plus longue que les autres, assez sinueuse et fluide. Je m’y suis bien amusé !

En bas, certains visages commencent à se fermer… On n’a pourtant pas fait énormément de kilomètres ni de dénivelé… Mais tout le monde garde la banane !

Hop, on remonte une 3è et dernière fois jusqu’à la vigie, pour la 5è spéciale, la spéciale « chainless »… Malheureusement, faute de temps, Nico nous annonce qu’on va la faire en groupe (avec nos chaines) avec des départs toutes les 5s, et dans l’ordre qu’on veut.

Je pars premier avec les avions de chasse de mon groupe derrière moi… Et avant qu’ils ne me rattrapent, je me plante de chemin et je suis le balisage d’une autre spéciale, faute d’avoir écouté Nico avant mon départ (je faisais des photos). Les copains m’appellent d’en haut, mais comme je suis borné, je suis descendu bien bas avant de comprendre mon erreur (les copains qui se sont perdus lors la Randurosé seront content de lire ces lignes hahahaha).

Cette spéciale aurait donc pu se faire « chainless », avec un départ sur le flanc de la colline, sur un single en balcon, puis avec une fin sinueuse dans la forêt et de belles compressions.

Après le retour au stade de 4X, 3 intrépides VTTistes se laissent tenter par quelques jumps:

Mais il faut savoir s’arrêter !

… Et profiter de la dernière rêgle de la matinée: chacun devait amener une bière artisanale pour la faire découvrir au groupe pendant le casse-croûte.

Au final, avec 19km et 600m de D+, on n’a pas roulé comme des « assoiffés de ride », mais qu’est ce que c’était bon ! Tes spéciales, Nico, son superbes. Merci à toi, et aussi à Benoit, pour cette organisation.

 

Edit. du 22 décembre:

Voila la caméra embarquée de Michel Dellamore du Twentynine Gravity

 

OTB randuro sinsans from 29 GRAVITY on Vimeo.