Avec de telles chaleurs, rien de mieux que de monter un peu vers le nooooord pour trouver des températures plus clémentes… Alors ce week-end, avec Dom du Green Master Team, et François « Enduro Facteur », on a pris la direction de Peyrus, pas très loin de Romans sur Isère… à 1h15 au nord de chez nous.
Bon, concrètement, on n’a pas eu moins chaud, mais on s’est quand même amusés sur le Ardbike Enduro (page facebook), une petite course régionale, organisée par le club local. L’an passé, ce club organisait l’Enduro de l’Echaillon de l’autre côté de la vallée du Rhône et j’en avais entendu dire du bien… Alors cette saison, avant de reprendre le boulot, cette petite course était la bienvenue sur le calendrier !
Samedi à Peyrus, on retrouve Stélian du César Bike, le même club que Dom et moi, et on attaque les reconnaissances. Au programme, 930m de D+ pour 1540m de D- et 23km en démarrant du sommet, au niveau du Col de Limouches, à un peu plus de 1000m…. Sauf que l’organisation nous demande de faire la reconnaissance de la Spéciale 1 à pieds pour des raisons de sécurité envers les randonneurs pédestres. On ne prendra donc les VTT qu’à partir de la Spéciale 2, après avoir vu que la 1 était assez technique et engagée (surtout en mode « chrono »). Il y a beaucoup de cailloux sur le haut, ainsi que quelques virages d’où il ne faudra pas sortir sous peine de dévaler la pente. Pour une « Spéciale de Mise en Jambes », ça envoie ! (NDLR: merci aux pilotes qui descendaient en VTT et qui ont laissé un billet de 20€ par terre… ça m’a payé le restau e soir)
Sur toute la liaison qui va vers la Spéciale 2, on est assailli par des chenilles qui pendent dans les airs, accrochées un peu partout dans les branches… A péter un plomb !
Au sommet de la spéciale 2, on prend enfin les VTT et là, le circuit est complètement différent par rapport à la précédente.
D’abord elle est longue puisqu’on descend jusqu’en bas à Châteaudouble (450m de D-) et elles est très rapide car tracée sur un single assez lisse en forêt. Seule une partie rocailleuse, dans une grande ligne droite, casse un peu le rythme… Quoique… « On va passer là-dedans à fond demain » me lance Stélian. Et moi je me dis que je vais casser mes jantes !
Une fois à Châteaudouble, on remonte par la route puis sur un single assez incliné qui nous ramène justement sur la Spéciale 2, sauf que cette fois-ci, la « Spéciale 2 » se transforme en « Spéciale 3 » pour simplement bifurquer, à la fin, vers le nord, plus en direction de Peyrus. Cette spéciale est plus courte et reprend donc le circuit depuis la relance avant la partie rocailleuse.
En bas de la 3, on remonte au dessus de Peyrus en plein « cagnard » et on découvre « la 4 ».
Le départ est dans la pente. On zigzague entre les arbres, les pneus décrochent un peu dans les virages puis il faut relancer, grimper un petite montée en courant, puis terminer sur des toboggans dans la pente, jusque dans le village.
Il n’en reste plus qu’une et après un petit bout de liaison sur la route, on roule un peu sur un chemin avant de mettre le VTT sur le dos et de grimper au dessus de Peyrus, de l’autre côté…. Cette montée « casse un peu les pattes », mais c’est pour la bonne cause, puisqu’une fois en haut, on sait qu’il ne nous restera plus qu’à s’amuser !
Sur la Spéciale 5, on se retrouve vite dans la « vraie » pente au milieu des conifères puis un peu en dessous, dans les feuillus, la pente est moins forte mais le circuit est assez fun, avec de belles variations de terrain (bravo pour la travail de débroussaillage !)… « Là, ça pilote ! »
Samedi soir, on pionce à Romans sur Isère après un petit apéro Vélosophe et un « resto ».
Dimanche, levés à 7h, on arrive à 8h40 à l’Auberge du Col des Limouches pour nous préparer, retrouver Guillaume Gauduchon du César Bike (et son C15 de chasseur), et écouter le briefing….
Pendant que Dom se prend pour le Yogi Coudoux…
9h11, François démarre…
François au départ de la Spéciale 1:
9h29, j’y vais…
9h44, Spéciale 1.
Comme je m’y attendais, elle est vraiment « violente » d’entrée de jeu ! La « mise en jambe » se transforme rapidement en « moment de panique ». Avec 116mm de débattement arrière, je me fais « brasser ». Je rate un virage en épingle et le gars de derrière moi me rattrape mais ne veut pas passer devant moi. Finalement, il passe un peu plus loin, puis se fracasse. Un autre pilote me double puis il tire tout droit dans les buis en contrebas… Carnage ! En gros, les 3 gars de derrière moi m’ont doublé mais seul un a réussi à rester sur le vélo.
J’arrive en bas entier, sûrement avec un temps pourri mais ce n’est pas grave, je suis toujours en vie !
Ravitaillement 1
Départ de la Spéciale 2
Spéciale 2, je pars sur ce circuit très rapide et tout se passe bien. Dans les cailloux, je me fais sacrément secouer mais je serre les fesses et ça passe ! Dans le pédalage suivant, je rattrape le gars de devant et je me fais aussi rattraper par mon poursuivant qui me double. Lorsque ça se remet à descendre un peu plus, je ne revois plus les gars de devant. Quasiment à l’arrivée, je rattrape un autre concurrent qui tire tout droit 2 virages avant la ligne d’arrivée… Et je le suis, passant sous la rubalise. On se retrouve tous les 2 dans un pré… Moment de solitude partagé. J’apprendrai plus tard que beaucoup de participants ont fait la même.
A Châteaudouble, on se ravitaille, comme après chaque spéciale d’ailleurs, puisqu’à Peyrus, 1 spéciale = 1 ravito… ça c’est cool !
Une fois rassasié, je remonte vers le départ de la Spéciale 3 avec M. Cavalerie (et oui, l’inventeur des vélos à boite de vitesses de la marque du même nom). Malheureusement, un pilote s’est salement amoché dans la spéciale précédente et la course est neutralisée pendant un bon moment (1h30 ?)… L’hélicoptère doit venir le chercher et les secours sont mobilisés pour lui.
On patiente…
Une fois la machine relancée, on part sur la Spéciale 3, et avec le départ directement dans le pédalage, je mets tout ce que j’ai d’entrée de jeu. Une fois arrivé dans les cailloux, je suis confiant et là…. bbbaaammmm ! Je sens que j’ai mis un gros « chtar » dans la roue arrière. Après la ligne d’arrivée, je regarde… Mon pneu arrière a une belle petite hernie et le cercle est enfoncé. « Pourvu que je ne déjante pas dans les 2 prochaines spéciale ! »
J’enquille la liaison vers la spéciale 4, toujours sous le cagnard, comme la veille, sauf que cette fois-ci, le ravitaillement est en plein milieu. Parfait ! Je discute de mon « œuvre pneumatique » avec Stélian qui me dit de faire « comme machin-truc des Enduro World Series, tu mets des rilsans, ça te tiendra le pneu pour qu’il ne sorte pas »
Ni une, ni deux, je m’exécute et hop, voila la nouvelle carcasse renforcée « prototype ».
En haut de la Spéciale 4
Spéciale 4, tout se passe très bien ! Je ne me fais pas doubler et je ne rattrape personne… Elle est vraiment fun, et ma réparation tient !
Après le dernier ravitaillement, on monte la dernière liaison où il faut pousser ou porter le VTT jusqu’en haut… Dur, mais la fin approche !
Le départ de la Spéciale 5 est lancé pour moi. Sur le haut, je suis sur les freins mais en bas je m’amuse vraiment ! Un peu avant l’arrivée d’ailleurs, il y a une dizaine de personnes qui crient « vas-y TchoukTV, gooo ». Cool, merci bien !
Je termine à la 66è place (22è Master 1)…. Bof bof, mais comme je n’en ai rien à secouer du classement, ça me va bien !
Pour les copains, ça a plutôt bien marché: Stélian est 8è, Dom est 21è (3è Master 2), François est 28è (4è Master 2… Bizarre) et Guillaume est 30è (6è Master 1).
Le petit repas à l’arrivée… Et avec 34€ d’inscription, entre l’organisation, les ravitaillements et ce plateau-repas, et bien il n’y a rien à dire ! Merci !
On a passé un bon week-end et on reviendra en 2017 !
Voila quand même le podium Scratch:
1- Antonin Gourgin
2- Quentin Arnaud
3- Grégory Frison
Chez les filles:
1- Alexandra Marshal
2- Tiffany Jean
Désolé pour la qualité des photos… Mais en enduro, je ne peux rouler qu’avec mon petit appareil photo numérique « tout pourri » dans la poche.