Le Pas de Peyrol (Cantal) en ski de rando… Dans le vent et le brouillard

Hier à la capitale, aujourd’hui dans le Cantal !
Hier dans les bouchons, aujourd’hui l’évasion !

Je rentre des chez Mohawk’s Cycles en région parisienne et j’ai fais un « petit détour » par Mauriac pour voir ma mère et récupérer mon fils en vacances, et j’en ai profité pour aller faire un tour en rando.

Bon, à la base je voulais aller faire un tour de ski de rando à Chastreix, la petite station de l’ouest du Sancy (où je ne suis jamais allé) mais le vent s’est levé et avec ce froid, j’ai choisi d’aller voir du côté du Falgoux dans le Cantal pour tenter une ascension du Puy Mary (et me retrouver un peu plus à l’abris au moins au début de la montée)… Mais j’ai dû m’arrêter au Pas de Peyrol. Trop de vent, trop froid, trop peu de visibilité pour aller jusqu’au sommet.
Pas grave, c’était sympa de monter là-haut en cette période ! Je n’ai bien-sûr croisé personne et j’ai juste aperçu 2 biches.
La petite station de ski de fond du Pont des Eaux au Falgoux est ouverte. J’ai dû y skier, pour la dernière fois (en fond) il y a presque 30 ans… Et ça faisait plaisir de voir le parking rempli de voitures à 14h. Les deux téléskis d’antan n’existent plus, quel dommage (pas assez de neige, pas aux normes… Fini le ski alpin).
Cette vallée du Falgoux, la vallée du Mars, c’est 30-40km avec plein de magnifiques villages composés de maisons de caractères (toits en lauzes, pierres de lave), et même des châteaux et les 3/4 sont fermées et à vendre. Il n’y a plus une école… Presque plus d’enfants… Que c’est triste ! Mais qu’est ce que c’est beau !
Bravo aux gens qui maintiennent un peu de vie dans ces coins enclavés de nos montagnes françaises ! La capitale est bien loin…

 

Quelques images…

Début de montée.

 

L’eau jaillit partout ici.

Comme des coulées de glace sur la route.

Avant de sortir de la forêt sur la route du Pas de Peyrol.

C’est parti pour un coup de souffleuse froide !

La neige soufflée s’accumule sur la route.

Après l’épingle.

Un peu de pente.

Givre.

Il y a tellement d’eau ici !

Arrivée au Pas de Peyrol, dans la tempête !

A l’abri du vent.

 

Attention dans la descente !

 

J’ai quand même réussi à faire quelques courbes ici.

Je finis par la piste noire de ski de fond.

Réconfort au site nordique du Pont des Eaux.

Le Pont des Eaux.

Le Falgoux à 17h45… On ne voit pas le Puy Mary, en face.

 

 

 

Du Mont Ventoux, tu vois la Mer Méditerranée, skis aux pieds !

Le Mont Ventoux, je l’ai monté deux fois en VTT côté Malaucène, une fois en vélo de route côté Bédoin (avec la crève), j’ai aussi roulé quelques fois le Bikepark du Chalet Reynard et j’y ai même filmé Alexandre Neulat… Mais une chose est sûre, en hiver, cette montagne est incroyable et imprévisible !

La première fois que j’ai tenté l’ascension, il y avait tellement de vent et de brouillard que j’ai dû rebrousser chemin à 200m du sommet. Puis j’y suis retourné un autre jour de vent, pour enfin atteindre ce sommet. J’y suis repassé deux autres fois en prenant soin de monter par quelques endroits un peu plus pentus histoire de faire quelques conversions… Et à chaque fois, je n’ai pas été déçu par cette montagne ! Oui, le Ventoux est dans le Vaucluse et forcément on pense au soleil, à la Provence, et pas vraiment à la neige et au ski-alpinisme (enfin au ski de rando pour ma part) mais qu’on se le dise, le mont chauve permet de goûter à la vraie haute-montagne, avec ses joies et ses caprices !

Cette saison, et comme l’an passé, la petite station du Mont-Serein n’a pas pu faire tourner ses téléskis: pas assez de neige pour damer correctement les pistes (quel dommage). Mais il a quand même neigé un peu ces derniers temps et les températures froides de ces derniers jours m’ont laissé imaginer une montée en peaux.

… Et là, biiimmm, en début de semaine j’aperçois des images sur les pages facebook de Laurent, Thibault, Dam’s et Damien puisqu’ils ont fait l’ascension en début de semaine juste après le dernier coup de neige.

« Mais ça passe ?!?!?!? »

Hier soir, Laurent me dit que ça passe en effet, qu’il faut être méfiant parce que ça peut « toucher », et que la partie sommitale est soufflée.

Les prévisions météos pour aujourd’hui n’étaient pas bonnes pour ce matin mais le soleil devait arriver cet après-midi, mais suivant les sites, le vent devait se maintenir à 60km/h au Mont-Serein… Donc au sommet un bon 100km/h ?

Bon, de toutes manières, je suis prudent et je sais ce que c’est que le vent là-haut, je me suis même fait coucher à deux reprises lors d’une montée en 2015 (et je m’étais pris un de mes skis dans la tronche).

Je pars de la maison et ça souffle bien… Déjà un peu perplexe. Mais sur la route, je vois que le sommet est dégagé, cool !

Arrivé au Mont-Serein, pas de vent… C’est bon ça !

il y a pas mal de familles qui font de la luge sur le petit front de neige et ils me regardent tous bizarrement. Il y en a un qui me demande si je vais démarrer un téléski.

Tu le vois le géant qui lève ses bâtons ? (Webcam du Mont-Serein)

J’attaque la montée en me disant que je trouverai  le vent un peu plus haut et qu’il forcira dans l’ascension.

Direction la Combe Loubatière, j’aperçois quelques autres randonneurs plus haut. Je vois un peu d’herbe qui dépasse de la neige mais globalement, ça semble bien skiable !

Dans le mur du haut de la combe, il y a quelques cailloux… Il faudra que je fasse gaffe en descendant !

Après 3 petites conversions, je débarque dans le virage de la boule et… Punaise, pas un brin de vent ! Ça souffle dans la vallée et ici, rien… Je ne comprends pas ?!

Me voila au sommet. Je fais le tour du bâtiment et je me rends compte que côté sud, il n’y a pas beaucoup de neige et la route a même été fraisée (hier apparemment)

Côté nord, la vue sur les Alpes est toujours aussi sublime, surtout en cette période !

Côté ouest…

 

Puis quand je regarde au sud-ouest, je vois le soleil qui réverbère sur le Rhône et tout au fond il y a un grand truc qui reflète aussi… Mais… Mais c’est la Mer Méditerranée  !

« Wooooo, énorme ! »

J’en reviens pas ! Quelle surprise ! Si j’avais su, j’aurais pris mon gros appareil photo plutôt que mon petit machin de poche !

J’avais déjà aperçu la mer depuis le Mont Bouquet dans le Gard mais là, je suis encore plus loin, et plus haut !

(Il semblerait qu’elle soit à plus de 100km et il y a plusieurs autres images et théories qui prouvent ma vision, sur le net)

 

Je pourrais rester là des heures, je sens le soleil qui me réchauffe. Il n’y a pas un bruit et la vue est magique ! Encore une fois, le Ventoux me surprend !

Mais il faut y aller ! Je « dépeaute », je remonte sur les skis et goooo !

Après quelques minutes de descente où je ne touche qu’un petit caillou, je suis de retour au Mont-Serein, au milieu des familles en luge qui ne comprennent pas d’où sort cet extra-terrestre en ski.

Voila… Bon, clairement, ce n’est pas un exploit et je ne vais pas m’inscrire à la Pierra Menta après cette montée du Ventoux ! Mais je vous conseille de monter là-haut pour être surpris et émerveillés comme je le suis à chaque fois ! Et puis vous pouvez aussi emmener vos gamins faire de la luge, ça leur fera du bien de les sortir et de les amener « à la neige » !