Samedi 6 octobre 2018:
Fin des reconnaissances du Pilatrack avec l’équipe d’intellos !
Les spéciales sont magnifiques ! Les tracés sont super sympas ! Du flow, rien de très compliqué mais c’est hyper fun ! Pour l’instant c’est très sec sous les sapins et ça lève beaucoup de poussière et on espère qu’il ne va pas trop pleuvoir.
3 spéciales demain matin plus 1 autre l’après midi en mode poursuite… Le concept à l’air très cool !
Dimanche 7 octobre 2018:
Levés à 5h50, il pleut depuis 1h30 du matin et je tire la tronche !
La perspective de rouler dans la boue me plait guère !
Petit dèj’ avec les amis du César Bike dans notre superbe gite puis direction le PC Course pour embarquer dans les bus à 7h30… Sauf qu’en arrivant sur place, on n’arrive pas à monter dans le champ/parking tellement ça glisse. On finit par se garer en bord de route.
8h00, le bus n°:5 (le dernier) démarre finalement et on monte au sommet, au dessus du Col de l’Oeillon, à un peu plus de 1200m d’altitude. Il fait 7° et il pleuviote encore. Le brouillard est là, et la liaison vers la Spéciale 1 humidifie bien nos calbutes ! Pffff, je n’ai pas envie de rouler !
Départ de la spéciale 1… Et comme je le craignais, ça glisse ! Je déteste ces conditions, j’ai peur, surtout qu’il fait bien sombre dans les bois ! Mais heureusement, ça ne penche pas trop et ce n’est pas très dangereux. Et puis plus j’avance dans la spéciale, plus je me rends compte que le sol accroche, que des appuis se forment partout. Il y a du grip dans la forêt et à l’arrivée, alors que je me suis fait doubler 5 ou 6 fois, je me dis que j’aurais dû lâcher les freins par endroit
C’est comme ça ! Direction la spéciale 2 sur une montée en DFCI qui se fait à pieds pour la moitié.
Départ de la Spéciale 2: ça penche pas mal au début et il y a des cailloux un peu partout. Ça tabasse sec ! Le jeune Vincent qui partait avec moi (puisque les départs se font par 2) et que je suis à la trace, se fracasse et m’ouvre la voie ! Je me fais enfumer par quelques participants, mais moins qu’à la première. Il y a vraiment de la pente par endroit mais la terre toute « traffolée » reste démentielle ! On descend dans un mélange de terre, d’épines, d’humus… C’est le Canada !
En bas on finit dans l’herbe avec quelques courbes.
Liaison + ravito Haribot
Départ de la Spéciale 3. On n’est pas obligé de partir dans l’ordre des plaques alors je démarre avec Damien. Il me met un break de 20m dans la première ligne droite… P’tain, je suis vraiment une merde !
Après, ça penche fort mais la terre autorise toutes mes erreurs et je zig-zague entre les arbres sans me faire rattraper pendant un moment. C’est sec ! Mes deux poursuivants partis 20s plus tard me doublent finalement sur la relance (DFCI) du milieu. Puis en dessous ça repart dans la grosse pente avant de finir sur un chemin de 4X4 avec quelques gros cailloux/dalles sur le bas. Là, ça va vite, et je perds les pieds. Je pense que je vais me la coller ! Je m’éclate une couille sur la selle puis je me retrouve le ventre dessus, les pieds derrière la roue arrière sur 15m… Woooaaa, je ne tombe pas ! Je saute sur la selle et je finis, cassé en deux vu la douleur de l’entre-jambes.
Ça y est, les copains sont là, on descend prendre le repas puis on recharge les vélos dans les camions et on reprend les bus pour remonter au départ pour la spéciale en poursuite.
En haut, l’organisation nous annonce que les départs se feront par lignes de 5 en fonction de nos temps de la spéciale 1 car il y aurait eu un problème de chrono dans les autres… Merde, j’ai roulé comme une bouse dans la 1…
Chaque pilote est appelé par son numéro mais il règne un peu de confusion, certains ne sont pas vraiment à leur place… Et puis l’organisation appelle le 85 par trois fois… Sauf que le 85, c’est François, notre pote qui n’a pas pu venir participer à la course. Là, il y a vraiment une couille (comme celle que j’ai écrasé sur ma selle !)
Bon, perso, moi je m’en fous, vu que le classement, je m’en cogne…
Finalement, on est tous appelé, à des places parfois curieuses. On attend dans nos lignes puis on voit que tout le monde s’affole devant, assez brusquement. Puis on comprend que tout le monde est en train de partir… What ?! Certains n’ont même pas mis leurs casques, leurs gants…
Et là, c’est parti pour un GROS BORDEL !!!
Mass-start improvisé, certains arrachent les rubalises au passage de la ligne de départ ! On part tous comme des voleurs, sans savoir pourquoi ! Plus de 300 fou-furieux !
Au bout de 150m, j’ai l’impression d’être au départ de la Mountain Of Hell, la neige en moins. Je passe sur les côtés, dans les petits arccos et je double pas mal de gars sur les 600m ouverts ! Trop bon !!!
On arrive à la lisière de la forêt, à l’entrée du single, gros bazar, méga-bouchon ! Je passe sur le côté à pieds, par dessus des troncs de bois, en bloquant Christophe MDR Tchouk’Grandes jambes !!!
Je roule et je suis bien dans les rubalises et je me rends compte que tout le monde roule à côté de la piste ! Mais on est où là ?!!!
On est dans la forêt, ça zig-zague bien, ça attaque, ça double un peu… Puis quand ça bouchonne, je vois des kamikazes qui traversent des sapinières ! « Mais moi aussi je veux le faire les gars ! » Banzaïïïï Tchouk’Élagage !
Wooaaaa, c’est le carnage total ! Je n’ai jamais vu ça ! Tout le monde descend la forêt… Partout ! Mais je reste quand même dans les rubalises et je regarde sur le côté gauche et je vois des gars qui passent par le chemin de 4X4 en lisière. Sauf que certains prennent des talus en descente pour rejoindre cet itinéraire de fouine, et ils jumpent des marches en terre de 2m de haut, j’en vois qui se démontent la tronche !
Je n’ai jamais vu un truc pareil sur une course !
En bas de la première partie de la forêt, je suis un groupe et croyant être sur la piste, je me retrouve à mon tour sur ce chemin de 4X4, que j’enquille sur 200m (j’avoue)
Après, tout le monde est sur le chemin de 4X4. Ça va vite, très vite, ça double puis on reprend le single dans la pente avant de déboucher dans l’herbe de la spéciale 2.
Là, je sais qu’il y a une grande et longue relance et c’est mon (seul) point fort ! Je donne tout. Je double des gars sur le single droit du début puis je me retrouve derrière Vincent (le gars qui partait avec moi à la Spéciale 2) qui, en passant à côté d’un rider qui avait crevé, se fracasse sur le single. Quasiment pas le temps de m’arrêter, je dois rouler sur sa roue arrière…
Je pousse, je rattrape le groupe de devant puis vient le petit bout de route et le dernier long chemin de 4X4.
Je double par la gauche puis quasiment là où il y avait le ravito le matin, je me retrouve face à une Clio en sens inverse avec des gens qui courent derrière pour lui dire de s’arrêter.
CETTE SPÉCIALE EST FOLLE !!!
En haut de la relance, j’ai doublé 27 personnes ! (J’ai compté parce que les copains m’avaient dit que j’en doublerais 20)
Là, on rentre dans le single et jusqu’au barrage, jusqu’à l’arrivée, c’est un pur régal de virages, de vitesse et de fluidité ! Je me fais doubler pour 4-5 riders dans cette partie…
Je ne sais pas trop ce qui s’est passé avec les chronos, avec le départ en poursuite, mais pour moi, c’était la meilleure spéciale d’enduro de tous les temps ! Qu’est ce que je me suis marré ! Sur le haut, je n’avais pas l’impression d’être en course, j’avais l’impression de m’enfuir ! Comme une Enduro Escape Race ! C’était comme si on demandait à 300 potes de partir en mass-start sans chrono ! Un joyeux carnage !
On est reparti avant que les classements ne soient affichés !
Merci à Ompilat pour cette organisation car même si ça a légèrement « foiré », je me suis éclaté comme jamais cet après-midi !
Et merci aux copains du Cesar Bike (en photos hier et aujourd’hui) pour l’organisation du week-end… Et à toi Christophe ! Tu as bien fait de dire aux copains de venir ! J’ai découvert un sacré… Bordel !
Voila la caméra embarquée de Damien Carati lors de la dernière spéciale du Pilatrack: la poursuite-mass start improvisée bordel racing.
Je suis avec lui pendant les premières minutes (la confusion totale… On part… On fait quoi ?) et il revient sur moi dans la dernière descente à environ 25′ de course.
P’tain, je suis fairplay ! Si j’avais entendu/compris que c’était lui, je le bouchonnais !!!
Et je viens de voir qu’il a élagué les mêmes sapins que moi
Quel boxon !
Hooo et puis Christophe, je l’ai doublé à pieds comme un élève de 5è dans la queue de la cantine ! 2 fois !
Je finis 158è et 27è Master à 15″ de Damien.