Mon professeur d’EPS m’aurait sûrement mit cette appréciation après ma course:
« Compte-tenu de son état physique et surtout de sa dispense de sport lui interdisant toute pratique d’activité physique, Julien a tenu à participer à la course d’enduro. Néanmoins, sa performance est (encore une fois) minable ! Bravo quand même pour la bonne humeur… C’est déjà ça… Bisous. LOL »
Bon, voila, si vous avez suivi mon avant dernière publication, jeudi soir, coup de chaleur/insolation, fièvre toute la nuit, douleurs dans la nuque, courbatures dans le dos, presque 3kg de moins sur la balance au réveil, 17h de sommeil en 24h et 3 jours de cortisone dose gros bœuf.
Samedi, ça allait mieux mais j’étais clairement incapable de faire la séance de reconnaissances libres. Je n’ai même pas eu le courage de mettre un pneu neuf devant, ni de changer mes plaquettes.
Mais dimanche, j’ai mis le réveil à 5h et je suis monté faire la course avec François. Je m’étais dit que j’abandonnerais si j’avais le moindre souci… Mais je sais aussi que je suis très têtu…7h30, on prend les plaques. 8h10, c’est parti pour la première liaison. J’ai vraiment froid, mais il fait 12° et il y a du vent, donc c’est normal, non ?
En haut de la première petite liaison, c’est la spéciale 1, et je me lance sur une course où on me dit que ce n’est pas hyper-engagé mais très glissant et technique.
Spéciale 1: 20m après le départ, j’appuie sur les pédales dans un coup de cul, le moyeu tourne dans le vide raaaarrararraraa. 30m plus loin, pareil. Puis ça me le fait 4 fois. En plus je n’appuie pas beaucoup, j’ai du yaourt dans les jambes. Alors vu que je ne peux pas appuyer, je saute du bike dès que ça monte et je cours, mais j’ai vraiment pas de jambes. Déjà que je suis une grande limace sur le bike… Je pense déjà à abandonner, surtout à cause du moyeu. Mon ratchet est mort ? Première fois que ça me fait ça ! En plus ça glisse, il y a plein de petites racines en travers, des cailloux de partout sur lesquels la terre humide projetée adhère…
Je remonte avec François et les copains Master 50 (je pars dernier Master 40, je l’ai demandé à l’organisation, donc je me fais fumer par les vieux sur les spéciales).
Spéciale 2: la fin est similaire à la spéciale 1 (je ne suis pas hyper fan de cette fin) mais le haut est technique (avec ses cailloux/pierriers) mais très chouette ! Je n’ai pas trop de soucis si ce n’est que comme dans la 1, il faut lever les yeux, parce que toutes les 10s tu te dis: « wwooaaa, la traj’ que je viens de rater était pas mal » A la fois, j’avais qu’à venir faire les recos !
Mais j’ai toujours les jambes en yaourt, et un physique de poisson pané. Mais mon moyeu fonctionne et je double un gars. Les 3 anciens de derrière me doublent aussi.
On monte (longtemps) avec les master 50 vers le départ de la spéciale 3. C’est fou parce que je ne suis physiquement pas capable de relancer debout, mais une fois le cul sur la selle, je pédale pas mal ! Je regretterais toujours l’absence de classements en liaisons ! LOL
Spéciale 3: apparemment, c’est la plus engagée, la plus pentue, avec une relance de 800m au milieu.Je prends le départ et 80m après, je déraille. La chaine se coince entre le plateau et la manivelle. Je passe 2’30 au moins à mettre la chaine où il faut parce que je vois passer 5 pilotes. je suis dég !
Je remonte sur le vélo et le haut de la spéciale est pentue et en dévers. Ça glisse, c’est chaud mais je reste sur la traj’. J’arrive sur la relance et je la trouve plus courte que ce que j’imaginais. Puis la seconde partie de la spéciale est d’abord au milieu des rochers et des buis et entre les cailloux et l’humidité, je me fait doubler par du monde ! C’est chaud parce que ça glisse trop. Le bas est sympa ! Entre ma spéciale 1 « moyeu fictif et jambes de yaourt » et ma spéciale 3 « bob le bricoleur sur le côté de la piste », je sais que mon résultat va être… marrant !
On remonte par la route avec François et on double plein de riders.
Spéciale 4: et bien c’est la même que la spéciale 1, sauf que ce coup-ci elle a un peu séché, et je me rends compte qu’au 2è passage sur le haut, c’est carrément mieux ! En bas par contre, je galère dans le peu de largeur et les marches.
Et je crois que je commence à avoir la forme qui revient !Il reste encore une liaison. Je laisse le facteur triple-poumons partir devant et je discute un moment avec Manu Abate avant d’appuyer un peu plus.
Spéciale 5: et bien c’est le haut de la spéciale 3 et une fin différente et plus courte pour rejoindre l’arrivée. Et comme dans la 3, 80m après le départ, je dérailleur au même endroit. Incroyable ! Mais là je répare vite !
C’est une belle spéciale et je passe l’arrivée pour un total de 38km et 1650m de d+.
Cet Ardbike Enduro, c’est une chouette course régionale ! Les liaisons sont faciles et je n’ai pas l’impression, ce soir, d’avoir fait tant de dénivelé.
Par contre, il faut la reconnaitre, parce que le profil « drômo-vercoresque » du terrain est vraiment technique. Ces cailloux qui sortent comme des champignons, c’est l’enfer ! Je crois qu’on peut saluer la bonne organisation de cette course et les ravitos bien achalandés ! (Avoue, t’as appris un mot là ?!)
(Dommage que le prestataire chrono a un peu mis le bazar dans l’annonce des résultats/podiums qui ont tardé à tomber… Mais bon, quand il n’y a pas de liaison wi-fi… C’est CHO)
Je termine 99è sur 153 inscrits, mais seulement 103 qui ont fait tout le tour. Franchement, je m’en cogne ! C’était tellement cool de se retrouver enfin sur une course après ces foutus confinements, d’être dans les bois avec tout le monde, de rigoler… C’est la vie quoi !
J’en étais tellement impatient que j’ai préparé mes affaires dès jeudi soir et en passant trop de temps dans mon atelier où il faisait 50°c, je me suis mis en surchauffe. Le con !
Bravo à François pour sa première course et victoire dans la catégorie Master Cinqtrente Ans (c’est ça ?) et merci de m’avoir évité de conduire.