Pour commencer les vacances d’été, je suis allé à Vars avec François « Le Facteur », Jean-Didier et Ben pour participer au MTB Team Up, la seconde manche du Trophée d’Enduro des Alpes.
C’était la première fois que je participais à une manche de ce trophée et clairement, je recommencerai ! L’ambiance y est excellente et on a vécu un week-end de rêve, aussi grâce à la météo et aux tracés des spéciales.
Arrivés vendredi soir dans notre appart’ de loc’ et après avoir récupéré nos plaques de course (sympas les chaussettes TEA !), on se régale déjà de ce qui nous attend ce week-end tant la montagne est belle… Et puis, grand luxe, il fait frais ! On n’en a plus l’habitude chez nous…
Samedi matin, on est les premiers à monter dans la télécabine pour aller repérer les spéciales. Le lendemain, il y en aura 5 pour un total de 3500m de d-, et une seule liaison de 500m de d+.
On commence par repérer la spéciale 2 qui est en fait le tracé d’une piste bleue du bikepark…. Virages relevés sur virages relevés, plus ou moins fermés. C’est parfait pour s’échauffer !
Ensuite, on repère la spéciale 5 qui est aussi un des tracés du bikepark de Vars, une rouge, avec un peu plus de vitesse, plus de choix de trajectoires, 2 passerelles et des sauts sur le bas. Je me rappelle qu’une bonne partie de cette piste (« la Taillefer ») avait été utilisée pour la Coupe du Monde de DH de 2001 (1er- Peat / 2è- Kovarik / 3è- Barel et 1ère- Chausson / 2è- Griffiths / 3è- Giove… Et le dual slalom avait été annulé à cause de la pluie).
On descend ensuite à Sainte-Marie, pour prendre les 2 télésièges de suite qui nous montent au sommet des spéciales 1, 3 et 4.
De ce côté de la montagne, les spéciales sont 100% « enduro » plutôt que « bikepark-DH » comme on vient de le faire.
La spéciale 1 propose de grandes courbes dans les prairies puis du roulage sur des chemins de randos où il faut souvent relancer. Elle est plutôt simple de mon point de vue.
On remonte pour repérer ensuite la spéciale 3 et là, on comprend que ce n’est plus la même histoire. Le départ se fait dans la grosse pente rocheuse, c’est assez engagé et technique avant de retrouver de l’herbe sous le télésiège, mais ça penche encore bien ! Après la relance qui longe le lac, on roule sur un single fluide mais il faut se méfier des pierres et des souches qui jonchent le circuit. En bas, je déteste le passage gras qui précède un petit pierrier: les roues partent dans tous les sens. Puis il reste encore un petit coup de cul que je finirai en courant avant l’arrivée sur un single poussiéreux et glissant.
C’est clairement sur cette spéciale qu’il y aura le plus d’écarts !
On remonte encore et on teste la spéciale 4. Elle est « fraiche » sur de nombreuses sections, et assez longue. La première moitié se fait dans des prairies avec des appuis remplis de poussière. Par moments, ça va vite, mais avant la relance du milieu, on arrive vite dans des cailloux. Le Facteur crève juste avant, Jean-Didier crève et casse un rayon… Il faudra se méfier le lendemain.
Après avoir réparés, et après la partie plate, on rentre dans la forêt et le tracé penche fort sur quelques épingles dans les cailloux et la poussière. Pas simple ! Le bas reprend quelques appuis relevés. Cette spéciale est bien longue et elle va faire mal physiquement !
De retour à la première télécabine, on croise Vincent qui va nous accompagner et on refera la 2 une fois, et la 5 trois fois… Même si clairement, il aurait été plus judicieux de repérer les spéciales typées « enduro »… Mais on est là pour s’amuser !
Le soir, séance mécanique à l’ancienne pour Jean-Didier qui répare son rayon cassé, et pour Ben qui a réussi à faire dégoupiller le joint racleur de son amortisseur.
Ensuite, c’est restau, dodo !
Dimanche, 7h23, tout le monde devrait être levé et je devrais être le dernier vu que je ne déjeune pas… Mais je me rends compte que je suis le seul inquiet ?! LOL
Je secoue tout le monde et goooo !!!
On descend à Sainte-Marie pour prendre les 2 télésièges de suite. La météo est encore une fois idéale. On est bien à plus de 2500m !
On est rejoints par les gars du César Bike et on passera la journée ensemble.
On attend un moment notre départ et on part tous en groupe, dans l’ordre qu’on veut (et ça c’est super !). Je ferme la marche avec Jean-Michel derrière.
Ça se passe plutôt bien dans cette spéciale et j’arrive à bien relancer ! A l’arrivée, Jean-Didier semble s’être pris une taule, il est dans le dur… Mais il est gaillard alors il ne lâche pas !
Ça repart ensuite sur la liaison en direction du départ de la spéciale 2. C’est triste de voir que des gars descendent prendre le premier télésiège pour chuinter la moitié de la liaison… Ça fait partie du jeu…
Après être passés au ravito entre les 2 télésièges, on rejoint le départ de la spéciale 2 que j’imagine simple (une piste bleue de bikepark)… Mais en réalité, la faire à fond, sans s’asseoir une seule fois, en enchaînant parfois des virages relevés très fermés et quelques lignes de relances… Ça tue ! J’arrive sec en bas !
Hop, on redescend à Sainte-Marie par la route et on reprend les télésièges pour s’élancer sur la spéciale 3 tant redoutée. Il y a un peu de tension au départ de celle-ci… Ça engage au départ et on sait que ça va être physique.
Les copains partent devant et je m’élance mollement dans les rochers du départ. Je fais tout pour ne pas sortir les pieds, ça passe, mais à 2km/h. Je fais la relance du lac avec la vanne EGR encrassée. Puis je rebascule dans la forêt sur le single rapide où je peux m’asseoir de temps en temps. Il y a quelques relances et Jean-Michel m’a repris avec sa Motobécane à pédales. Je serre les fesses dans le passage gras et les cailloux qui suivent. Je sais que je ne suis plus très loin de l’arrivée mais j’ai tous les voyants qui s’allument. Les cuisses en feu, je ne peux pas m’asseoir sinon je vais finir dans le décor. Dans la petite montée de la fin, je saute du vélo et je cours. Le motocycliste électrique de derrière râle… Je m’en branle ! Il n’avait qu’à passer avant ! LOL
A l’arrivée, je suis bien soulagé d’avoir terminé cette spéciale !
Et on reprend encore les 2 télésièges où on fait encore un stop aux (super) ravitos. Ça c’était top: Coca, Ice Tea, eau, sirop, Tuc, fromages locaux, bananes, oranges, radis, tomates, champignons… Les 2 pouces levés pour ces ravitos !
Au départ de la spéciale 4, je suis confiant parce que je l’ai bien aimée la veille, même si elle est longue. Je pars avec un petit rythme et j’essaie de relancer au max sur les longs plats et les différents coups de culs. Je fais tout pour ne pas gêner Jean-Michel qui me revient dessus lors de ces portions de pédalages et je le laisse me doubler quand ça monte. Puis 2 autres électriques me doublent… Ça casse un peu le moral !
Je reviens sur le druide chaque fois que ça descend fort dans la forêt (où je manque de me tauler une fois) mais sur les relances, je le vois partir. A l’arrivée, j’espérais mieux… Mais il me tarde déjà la spéciale 5 !
On prend la télécabine et on s’élance vite sur le spéciale 5. Dans cette descente, je me plais trop !!! Cette piste rouge est vraiment fun et j’ai trouvé mes lignes la veille. En bas je saute la double avant la série de table et la marche de l’arrivée… Happy !
Au final, je termine 217è sur 272 classés et 339 engagés, 31è Master 40 sur 54. Ce n’est pas glorieux mais je ne suis pas si mécontent de moi vu le sourire que j’ai à l’arrivée ! Pas de bobo, pas de casse, et 36h passés avec les potes à rouler dans ce superbe décor sous un soleil radieux… What else ?
Le classement de la course est ici.
François termine 150è scratch et 3è Master 50, Ben est 191è scratch (130è Sénior), Vincent est 119è scratch (15è Master 40) et malheureusement, Jean-Didier n’est pas classé car son chrono de la spéciale 3 n’a pas fonctionné…
Pour le César Bike, Jean-Michel termine 11è E-Bikes, Raphaël termine 94è scratch (12è junior), Elliot 125è scratch (16è junior) et Yannis 181è scratch (123è sénior).
A noter que l’ami Vincent « Bucheron 25 » Haulet gagne la catégorie Master 40 (22è scratch) sur le même VTT que moi, ainsi qu’Alexis Lebert, avec qui on a bavardé après la course, qui remporte la course sur le Firebird 29 (il était 4è la semaine passée lors de la Mégavalanche de l’Alpes d’Huez).
On s’est donc régalé ce week-end, même si le pauvre Jean-Didier n’a pas été classé, et qu’il s’est peut-être même fracturé une côte dans sa taule de la spéciale 1…? Remets toi bien !