Après la course de Laudun le mois dernier, et après la DH du Mont-Bouquet deux semaines en arrière, la Coupe du Languedoc-Roussillon de VTT de Descente faisait étape en Lozère, sur la nouvelle piste de Chanac (48).
Il y a 2 ans, la manche lozérienne de la Coupe Régionale avait été organisée à Bramonas, de l’autre côté de la montagne, et j’avais titré mon article: « on a roulé dans l’aligot comme des saligots »
Et bien cette année, le titre pourrait rester le même ! Les organisateurs n’ont pas eu de chance avec la météo puisqu’il a plu sans arrêt le vendredi lors des séances de reconnaissances.
Le nouveau tracé de la piste de Chanac aurait mérité une météo plus clémente car, il faut le reconnaitre, il y a eu du travail pour créer un tel spot ! Le haut, assez pentu et qui serpentait souvent en dévers, demandait de l’engagement. La partie centrale, en forêt, avec son road-gap en entrée, ressemblait à une petite piste de bikepark, modelée, avec des appuis, des sauts,… du joli travail, dans une belle forêt.
Pour la fin, après une bonne ligne droite, il fallait descendre deux fois sur la droite, en bas du talus, pour remonter sur la piste avant de déboucher sur le saut du pré d’arrivé, « façon Bramonas », tout en glisse dans l’herbe, puis de filer vers les paddocks où se trouvait la ligne finale.
… Mais raconté comme cela, on se dit que cette piste parait globalement simple et amusante… Comme on pouvait le penser en regardant la caméra embarquée de Romain Paulhan du Team KX1 (filmée le lundi précédent la course).
Malheureusement, comme je le disais au-dessus, la pluie a totalement changé la donne. Lors des reconnaissances, la première partie de piste propose une adhérence digne de celle qu’ont connu les festivaliers de Woodstock 1968, mais avec un terrain en pente. Heureusement, au bout de quelques temps, des cailloux sortent, des ornières se forment, et globalement, ça passe ! (Même si, je l’avoue, j’ai fais un « tout droit » dans le virage à gauche le plus « chaud » et j’ai littéralement traversé le filet orange d’en dessous… Je pense qu’il n’était pas calibré pour un gars de 96kg… Il faudra prendre un filet pour la pèche aux thons l’an prochain, ça me retiendra !)
Gros passage de folie… dans le plus pur style Tchouk (Photo: Sylvain Causse)
Dans la forêt, les conditions restent correctes (comparées au haut du spot) mais par contre, les 2 petits « crochets » sous le talus en bout de ligne droite, avant de sortir du bois, commencent à devenir difficilement praticables (c’était dur de remonter). Enfin, le grand gauche après le saut du bas du spot, dans le pré, devient le théâtre de nombre de passages en « drift »… Vraiment amusant !
En résumé, sur le haut, tout le monde passe un peu « en sursis », dans la forêt, tout le monde attaque, en bas tout le monde s’amuse à drifter à condition d’avoir réussi à passer les deux « crochets ».
En fin d’après-midi, le deuxième « crochet » est finalement « shunté » sur décision de l’organisation… Sage décision !
Il faut souligner qu’au fil de la journée, les signaleurs et bénévoles de l’organisation ont souvent travaillé dans la boue, notamment sur le haut du spot, pour donner un « coup de jeune » aux appuis… Bravo !
Par contre, petit « carton rouge » à propos du nettoyage des vélos… Nous étions 200 et il fallait clairement nettoyer nos vélos après chaque run car la boue « bourrait » et bloquait parfois nos roues… et avec seulement un jet d’eau, la file d’attente devenait interminable… J’ai d’ailleurs craqué et je suis allé laver mon vélo dans le ruisseau plusieurs fois… Mais quelle galère…
Guillaume Gravoulet en attente:
Un des rares moments où la file d’attente était courte…
Philippe Cot avait son nettoyeur 12v perso… « LA » solution !
Pour les remontées, l’organisation avait mis en place des minibus avec des remorques porte-vélos… Et après un début un peu laborieux (file d’attente pas organisée, minibus qui ne stationnait pas toujours au même endroit, ni même dans le même sens, permettant à certains en fond de file d’attente de monter avant ceux qui étaient en tête), les choses sont rentrées dans l’ordre l’après-midi. Pour l’anecdote, les vélos qui étaient sur les remorques se retrouvaient crépis par les projections des minibus dans la partie finale de la montée, sur un chemin agricole… On aurait dit qu’ils étaient couverts de « diarrhée végétale », mais seulement du côté orienté vers l’avant (Ce soir, j’ai aussi une pensée pour les chauffeurs, qui doivent sûrement laver leurs minibus « ruinés » par la boue, et ce malgré le plastique sur les sièges… Il y a avait de la terre partout sur le plafond du Trafic… neuf)
Personnellement, c’était vraiment bien de pouvoir rouler (puisque je ne le pouvais pas à Laudun ni au Mont-Bouquet faute de vélo), de pouvoir participer au « truc » de l’intérieur. Certes, la pluie a donné un côté « galère » au week-end car on a eu l’impression de passer notre temps à nettoyer nos vélos, et on doit encore nettoyer nos vêtements, nettoyer nos véhicules…etc Mais en restant sur le côté de la piste, je ne me serais pas rendu compte que rouler dans ces conditions, dans cette pente, devient quand même bien marrant au bout de quelques passages !
Et puis c’est bien mieux de raconter les courses quand on les vit, même en fond de classement.
Je remercie particulièrement Patrice Afflatet pour le pneu Mud avant, la roue arrière, et le frein arrière (puisque j’ai cassé en deux mon étrier de frein arrière vendredi après-midi), tout le Team VoulVoul Racing pour l’hébergement, Romain Goulesque pour le transport…Rouler dans la boue, ça peut être marrant, mais avoir un peu de logistique derrière, ça aide beaucoup !
Côté pilotes, un peu comme à Laudun, certaines têtes d’affiches ont fait le déplacement: les lozériens « pilotes World Cup » Romain Paulhan(Team KX1) et Ivan Oziol (P2V) sont là. Charly Di Pasquale a fait le déplacement, les frères Pierron (Baptiste pour le Team VoulVoul Racing, Amaury pour le Team Scott Lac Blanc) sont de la partie, mais il y avait aussi d’excellents pilotes régionaux: Romain Goulesque (VVR), Anthony Chirossel, les auvergnats du Team TC Concept, Enzo Cot (Team Ride Inov), Marie Pastre et Élodie Chesseret chez les filles…
Pour eux, les conditions humides ne semblent pas avoir les mêmes effets que la majorité des autres pilotes… Le haut du spot se fait « pieds clipsés », le road-gap d’entrée de la forêt semble être une « formalité »… WTF !!!
Ivan Oziol et Florian Letondeur du Team P2V:
Romain Goulesque et Guillaume Gravoulet du VoulVoul Racing Team:
Le vendredi soir, alors qu’on attend le repas « saucisse-aligot », on se met bien !
Romain Goulesque:
Alexis Raguet, sa (jolie) copine, et Romain Paulhan:
Patrice Afflatet et Joël Canet:
Aligot Party:
Le samedi, au réveil, il ne pleut plus depuis qu’il fait jour… Mais l’optimisme météorologique n’est pas présent, on sait bien que la piste est ravagée et que les conditions de roulage seront les mêmes que la veille, voire pire… Mais la motivation demeure !
Pour la descente de reconnaissance avant le premier run, sur la partie haute, on a l’impression qu’un troupeau de vache a remonté la piste, ou que le paysan du coin a passé la charrue. Il y a des paquets de boue partout et on se croirait pendant la guerre de tranchées. D’entrée de jeu, ça « bourre » et avant la fin de la première partie, ma roue arrière ne tourne plus… Quelle galère !
Au premier run chrono, c’est la même histoire, je me retrouve roue arrière bloquée mais cette fois-ci après le « crochet » de la sortie de la forêt, je ne peux même pas sauter le dernier jump… Catastrophique… Mais je n’en attendais pas moins.
A peine arrivé, je coure récupérer mon appareil photo et je remonte le long du tracé.
Au passage, allez voir les photos de la course de Chanac par Marina Besse, elles sont vraiment superbes !!!!
Étienne Porlan:
Woodstock…
Avec sa « dorsale fouine morte »:
Julien Coste:
Patinoire…
Sur le saut d’arrivée, certains n’hésitent pas à tirer…
Là où d’autres passent plus prudemment pour trouver rapidement l’adhérence.
Dans la ligne droite du bas de la piste:
Julien Giraud:
Arnaud Garanger:
Matéo Verdier:
Élodie Chesseret:
Après le premier run, c’est reparti pour un tour à la laverie…
Les Cantalous:
Les Bourguignons:
Nettoyage dans le ruisseau, à l’ancienne…
Anthony Chirossel:
Pour la seconde manche, alors que tout le monde pensait que la boue allait coller bien plus, le soleil s’invite et finalement, la piste sèche un peu. On s’en rend d’ailleurs compte dans la liaison avant la départ où certaines parties ont séché.
Le haut reste toujours « aléatoire » mais en bas, ça passe bien mieux, la petite remontée après le « crochet » passe aisément, le virage à gauche, dans le pré, ne glisse presque plus…
Les chronos du matin vont tomber, et Charly Di Pasquale, qui est leader provisoire, va devoir batailler pour conserver la tête.
Thierry Salles:
Les spectateurs priés de sortir du pré d’arrivée par le propriétaire des lieux qui a… « pété une durite » pendant la course:
Kevin Pouget:
Vincent Gaydon:
Didier Payet:
Arnaud Garanger:
Matéo Verdier:
Quand j’arrive au niveau du road-gap, il ne reste que quelques concurrents, les plus rapides du matin… et ça commence à souder sévèrement !
Vincent Domergue:
Valentin Anouilh:
Joris André:
ça sent le poneyyyyy !!!
Teddy Farroba:
Enzo Cot:
Au passage de Romain Paulhan, tombé le matin, on sent bien que la « superstar du jour », c’est lui, le local qui a gagné le titre de Champion de France il y a quelques années… A son passage, le public fait beaucoup de bruit ! Il termine 4è:
Le vainqueur Cadet, Jules Rossignol
Romain Goulesque, 6è:
Ivan Oziol, 5è:
… Qui tape un arbre devant moi…
Le 3è de la course est donc Amaury Pierron… Et je n’ai pas une image de lui, désolé…
Pour l’anecdote, il a chuté lors de sa manche finale…
2è de la course, Charly Di Pasquale:
And the winner is… Le même qu’il y a 2 ans à Bramonas, Baptiste Pierron du Team VoulVoul Racing:
Une photo pour les demoiselles…
Chez les filles, Marie Pastre prend le dessus sur Élodie Chesseret (leader le matin), devant Élodie Jaume…
Je n’ai pas d’image des filles non-plus, puisqu’elles roulaient quasiment en même temps que moi… Sorry…
… Et cet andouille de Didier Payet me « spoile » la photo du couple le plus rapide de la DH Languedocienne, Marie Pastre et Julien Giraud:
Voila les podiums… Et en l’attente des résultats sur le net (ici ?), je ne peux pas légender toutes les photos, je ne connais pas tout le monde… Mais j’éditerai quand ce sera en ligne.
Désolé pour la qualité des images, mais je ne dispose pas d’un objectif idéal pour l’intérieur.
Podium Minimes:
1er Mattéo Iniguez, 2è Louis Gaille, 3è Antoine Vidal
Podium Cadets ainsi que la vainqueur Junior Dames:
1er Jules Rossignol, 2è Antoine Pierron, 3è Quentin Farges
Podium Master 2:
1er Robert Julien, 2è Dominique Dumontier, 3è Thierry Salles
Podium Master 1:
1er Teddy Farroba, 2ème Samuel Amouroux, 3è Ange Maggiolini
Podium Junior:
1er Benjamin Fabre, 2è Enzo Cot, 3è Valentin Anouilh
Podium Sport:
1er Enzo Bosc, 2è Alexis Saint-Dizier, 3è David Genevet
Podium Stock:
1er Clément Galzy, 2è Arnaud Garanger, 3èClément Larguier
Podium Dames:
1ère Marie Pastre, 2è Élodie Chesseret, 3è Élodie Jaume
Podium Scratch:
1er Baptiste Pierron, 2è Charly Di Pasquale, 3è Amaury Pierron
Qué s’appelourio Quézac !!!!
Une famille en or !
Bilan, on s’est roulé dans la boue, on a bouffé de l’aligot, on a lavé, lavé, lavé, lavé les vélos, on a attendu les minibus, on s’est bien marré, on a roulé sur une belle piste, on aime bien la Lozère… et pour gagner, il fallait porter le logo TchoukTV (en Dames et au Scratch).
Merci aux bénévoles, on reviendra,… avec des nettoyeurs autonomes… ou non, avec le soleil ! hahahaha
Et n’oubliez pas que « c’est dans la boue qu’on trouve le plus bel or » (