Voila un petit moment que j’entends parler de la DH d’Alzon, et avant même d’arriver dans la région (en septembre dernier), c’était lors de mes précédents tournages, avec les Teams X1 Racing, Ride Inov, VoulVoul Racing, que j’entendais régulièrement: « la meilleure course dans la région, c’est Alzon, la piste est toujours au top et l’organisation est bien ficelée »…
Alors forcément, lorsque j’ai pris la décision de participer à toutes les manches de la Coupe du Languedoc-Roussillon, il me tardait de venir voir à quoi ressemble cette course organisée par La Bicyclette Cévénole et plus particulièrement par l’excellent pilote Gaëtan Reilhan.
Vendredi, 17h, je passe prendre Dorian Cavalier et sa mère à Orsan puis on prend la route en direction d’Alzon… 2h30 de petites routes pour traverser le Gard en passant par des coins sublimes: Anduze, Saint-Hippolyte du Fort… Puis on débarque à Alzon, petit village pittoresque coincé entre les collines couvertes de forêts et de genêts en fleur… Le cadre est parfait !

A peine arrivés, je m’installe à toute vitesse dans le chalet de location de la famille Neulat, juste en face de la piste et on monte voir à quoi elle ressemble.
Je vous en fais la description en me servant des photos prises lors des manches du dimanche… 
L’aire de départ est située tout en haut de la colline qui surplombe le village.

Cerise sur le gâteau, on distingue les paddocks depuis le départ, donnant ainsi beaucoup de relief à l’idée qu’on peut avoir de la piste. Le départ est simplement magnifique…

A peine le plateau de départ descendu, on se retrouve sur une petite zone technique avec des rochers et une petite marche, précédent une très longue enfilade de virages au milieu des genêts…

 
 Un peu plus loin, on retrouve aussi quelques sauts simples, à prendre à fond, sans modération… Cela ne nuit pas à notre santé !

Là, après quelques bonnes relances, la végétation change radicalement et les genêts laissent la place aux feuillus. Ici la vitesse ralentie et on passe dans un enchainement de petits virages dans les premiers sous-bois.

Les premiers petits passages en dévers annoncent la suite mais avant cela, on a droit à une petite double qui précède un petit step-up puis un « S » en direction d’une marche qui « claque » bien.

Tout de suite derrière, on passe sur une zone herbeuse plutôt rapide, avec un petit appel en plein milieu… où certains volent (mais pas ce pilote hahaha)

Enfin, on rentre encore une fois dans la forêt et là, la pente se fait nettement plus forte.

C’est là qu’on retrouve LA zone technique et engagée de la piste (même s’il y a quelques autres surprises ensuite !) puisqu’une belle marche avec un atterrissage en dévers puis une succession de « S » très fermés et très pentus ont donné du fil à retordre à nombre de participants… Toute la journée du samedi, on entendra les radios des signaleurs qui criaient: « chute au poste 5, arrêt sur la piste ». C’est d’ailleurs à cet endroit que dés la première descente de  reconnaissance du samedi, 2 descendeurs se sont crashés assez sérieusement (clavicule fracturée ?), bloquant ainsi tout le monde pendant 45′ pour leur permettre d’être évacués. Francis Neulat dirait « qu’ils ont laissé de l’ADN sur le sol »

Ensuite, la piste reste comme accrochée sur le flanc de la montagne, et c’est une belle succession de dévers qui a permis à tout le monde de tester sa capacité à tenir sur le VTT.

Une fois ces dévers franchis, l’inclinaison augmente et après 2 virages serrés, on arrive sur un toboggan que certains (peu) osent sauter. A cet endroit, on a l’impression de participer à un test d’accélération pour la NASA…

Ensuite, on prend 2 petites marches de suite mais l’atterrissage de la seconde se fait dans un joli dévers en herbe où il faut savoir placer parfaitement son centre de gravité pour ne pas descendre sur la gauche.

Au bout, un saut renvoie tout le monde sur un petit single pentu et technique où beaucoup feront des fautes.

Juste en dessous, le public est regroupé en masse… Après 4 petites marches que certains prennent en « double-double », le saut le plus impressionnant de la piste est là… Un mur vertical de 3m de hauteur, mais un atterrissage, avec la vitesse, à 4m 4,5m plus bas (et 5-6m plus loin)… Beaucoup de pilotes le passent mais quelques bons pilotes régionaux font l’impasse… C’est vraiment impressionnant mais à la fois, beaucoup de VTT donnent lieu à un bruit métallique inquiétant lorsqu’ils tapent sur la réception… Chaud !

Après cet énorme gap, on remonte sur la gauche, puis on descend en direction d’un autre gap, plus petit mais plus rapide, avant de débouler dans le pré d’arrivée.

L’arrivée est en vue, il reste une table, un transfert vers la gauche puis un grand « S » dans l’herbe pour faire chauffer les cuisses une dernière fois.
Pour être clair, cette piste est « impressionnante de travail »… Les gens du LBC ont réalisé un boulot exceptionnel et je pense qu’elle pourrait largement servir de support pour une Coupe de France ! Le cadre est vraiment magnifique et la diversité du spot la rend vraiment complète (il manque peut-être un pierrier mais ce n’est qu’un infime détail !) 

Cette dernière partie de la piste de DH est d’ailleurs commune avec la piste de 4X… car je ne l’avais pas dit, mais La Bicyclette Cévénole dispose aussi d’une piste de 4X et organisait, ce samedi soir après les reconnaissances de la Descente, la 2è manche de la Coupe du LR de 4X.
Venons-y…
Pendant la séance d’essais libres le samedi soir vers 17h30, tous les participants du 4X affinent leurs trajectoires, évaluent la stratégie à employer… et certains font le choix de rouler avec leur VTT de DH car la piste est peut-être plus typée pour ce genre de VTT.

A la fin des reconnaissances du 4X, place à la manche de qualification individuelle chronométrée. Beaucoup de pilotes passent franchement « fort » dans la partie DH où le public s’est amassé mais un pilote se dégage du lot: Anthony Rouméas (Team Sport Bike)

Ensuite, c’est parti pour les séries.
Dés la première manche, on voit d’ailleurs qu’Anthony dépasse tout le monde sur le « start », preuve à l’appui ave cette image où on le voit avec les 2 roues dans l’herbe alors que ses voisins descendent à peine de la rampe de départ.

Toutefois, en 4X, il n’y a parfois pas de logique et certains pilotes sont à surveiller: Ivan Oziol, Lionel Constantin,… Dylan Levesque, Arnaud Garanger, Alexandre Neulat, Simon Bouchet (chez les jeunes)… etc

Certains tentent d’ailleurs le tout pour le tout sur le dernier gap avec une trajectoire très « intérieure ». 

Dans la course des jeunes, c’est le local Alex Bouzid qui s’impose après une rude bagarre face à Logan Escach (2è), Pierre Lunel (3è) et Gabriel Gauzit (4è)
Sorti du bois en 1ère position pour Alex, le second pilote a tenté la trajectoire intérieure puis s’en est suivi une  belle chute ! Le 3ème pilote, peut-être surpris de voir ce qui se passait (?), tombe en tentant d’éviter les 2 premiers. Alex remonte sur le VTT, coure et se relance tout en gardant quand même la tête. La bonne opération du jour viendra du 4è pilote qui passera en 2è position en dépassant les pilotes qui ont chuté.

Chez les « grands », Anthony Rouméas survole la manche finale mais derrière, c’est Gaëtan Reilhan qui « prend l’inter » au pilote sorti 2ème de la forêt et qui passe donc en 3è position: Robin Pérez. A la 4è place, on retrouve Geoffrey Buisan.

LE CLASSEMENT COMPLET DU 4X EST ICI.

Il est plus de 20h, la journée de samedi se termine et elle fut longue et chargée pour les pilotes qui ont fait les essais de la DH et participé au 4X.
De mon côté (histoire de poursuivre mon récit des courses du LR vu par un « Master poireau »), après une matinée de « recos » en compagnie de Nicolas de Boulatsel (Team Vers de Vase Racing), Clarisse Froger (Team Planète Ride) et Jean-Michel Deluen (Team Côtes en Vrac) puis une après-midi à rouler avec différents amis, je reste assez content de passer plusieurs difficultés: les cailloux et la marche du départ, la petite double, la marche d’après, le tobbogan avant le dévers… Je parviens même à « décoincer » Nicolas et Clarisse sur ces obstacles, alors que je ne les suis pas dans les dévers ggggrrrr…
(Crédit photo: Yannick Lascoux)

Dans la dernière « reco » du samedi, je tente la marche du poste 5, en prenant sur la droite pour ne pas trop voler… mais je me fais secouer et j’arrive dans l’appui du bas en mode « grosse panique », les 2 pieds sortis… Je prends donc la décision d’assurer et de prendre l’échappatoire le lendemain.
Par contre, pendant l’après-midi, au cumul des passages et des arrêts, je pense que j’ai dpu passer 1h à regarder le gap de la sortie de la forêt, avant l’arrivée… J’ai tout étudié, tout visualisé, d’au dessus, d’en dessous, de profil… Mais non, impossible de me lâcher sur  ce gap à la réception pointue et qui se prend facilement mais à une bonne vitesse !

Dimanche matin, le réveil sonne à 7h30… La séance de « reco » du matin est à 8h30.. La météo a bien tenu tout le week-end et le soleil est encore avec nous (c’est le top ! Surtout que tous les sites météo annonçaient de la pluie). Je déjeune rapidement avec la famille Neulat et Arnaud Garanger puis on monte au sommet de la piste.
En haut, je ne pense qu’à une chose: le saut sur lequel j’ai bloqué hier ! Je suis « remonté comme une pendule », il faut que je le fasse, je suis convaincu que je peux le faire !
Cette descente se passe bien puis arrivé au-dessus du saut, je m’arrête, je discute un peu avec Clarisse qui veut aussi le tenter si elle me voit le faire… Je cogite encore un moment puis je l’aperçois, de loin, prendre son élan et je la distingue en train de sauter (j’apprendrai ensuite qu’elle s’est crashée sur la table suivante)… Chapeau la miss !
Je me décide donc, j’y vais, je me lance, et ça passe facilement, à condition d’aller vite !!! Trop content !

Au final, je passe donc partout sur cette piste d’Alzon, sauf sur le gros gap… Mais lui, je sais que je le sauterai un jour… Avec un parachute !

Arrivé en bas, on dispose d’un peu de temps avant de remonter pour la première manche.
Là-haut, au départ, l’organisation a un peu de retard puisqu’un Minime s’est crashé et 2 autres pilotes de cette catégories ont été stoppés. Ils doivent remonter pour repartir avant de pouvoir ouvrir les trajectoires réservés aux « grands ».
Mon départ est prévu à 10h20’30 » et je sais que ma femme, Raphaëlle, attend mon coup de téléphone pour m’entendre dire que ma descente s’est bien passé et que je suis entier… Malheureusement, avec le retard,elle s’impatiente et vers 11h, lorsque je monte sur le plateau du « start », j’entends sonner mon téléphone (SMS) dans la poche… Pas le temps de lui répondre, je dois partir…
(Crédit photo: Francis Neulat)

Sur le haut, je n’avance pas trop mais je me fais plaisir puis j’arrive dans la forêt, là où il faut vraiment se concentrer ! C’est à ce moment-là que ma femme m’appelle… Oui, la sonnerie retentit de l’entrée de la forêt jusqu’au tobbogan. Au poste 5, je passe à côté de Jean-Michel, parti devant moi et qui s’est fracassé, qui entend mon téléphone et me crie: « arrête toi, répond ! »… Tout le long ensuite, j’entends le public qui gueule: « ça sonne, répond ! »
Bref, une manche d’anthologie façon TchoukTV quoi !
Je me bloque dans le « S » après le poste 5 mais je ne tombe pas… Dans les dévers je suis en galère mais globalement, ça passe donc je suis content d’arriver en bas entier et d’avoir encore sauté le gap de la sortie de la forêt;
Verdict: 4’16″… Temps tout pourri mais ce n’est pas grave, j’ai la banane !
Je coure vers la voiture pour prendre l’appareil photo puis je monte au sommet pour faire les clichés que vous avez vu au-deessus.

Après la manche du matin, un pilote semble intouchable: Gaëtan Reilhan… Peu de pilotes passent sous les 3′ mais lui descend en 2’54″…

Pause méridienne dans le paddock.
Lachtouteam:

 Lionel Constantin et Virginie Pons Racing   😉

 Team Sport Bike:

 Team Ride Inov:

 Ivan Oziol and Co.

Team Vers de Vase Racing, Planète Ride et Green Master Team:

 4X Combe:

14h, départ de la manche finale…
Alors que les Minimes sont tous là, les « grands » ont plus de retard et nos départs sont encore décalés.
Ce coup-ci je pars derrière le père de Charles Pujol et devant Nicolas de Boulastel (qui a crevé le matin sur le bas du parcours mais qui a fait le même temps que moi).
Pour cette manche-là, je ne fais rien d’extraordinaire, il ne m’arrive rien de croustillant à vous raconter si ce n’est que je fais l’effort de relancer un peu plus, mais je suis toujours en galère dans les dévers, à tel point que j’arrive un peu moins « frais » sur le gap de la sortie de la forêt que je passe en entendant un doux son: « papam »… Je tape des 2 roues, mais ça passe… 4’08″… Encore une fois content d’être entier !
(Crédit photo: Francis Neulat)

Je remonte voir les filles sur la piste et Clarisse fera une belle impression à tout le monde ! Passant vraiment vite sur les marches du bas du parcours !
Virginie Pons tout en trav’ !

Estelle Clérissi:

Clarisse Froger:

Voila le podium Féminin, avec Virginie Pons (5è), Marie « la Cascadeuse » Pastre (4è), Estelle Clérissi (3è), Alexie Soum (2è) et Clarisse Froger (1ère):
Les résultats des Dames sont ici.

Chez les Minimes, Yannick Maggiolini s’impose devant Hugo Frixtalon. 3è place d’Alex Bouzid.
Les résultats des Minimes sont là.

En Cadets, Enzo Cot s’impose devant Sylvain Buisan et Thibaut Coste:

En Juniors, Anthony Chirossel termine sur le haut du podium, devant Dylan Levesque et Cyril Rieu:

En Master 1, Teddy Farroba s’impose encore une fois, devant Jean-Didier Payet et Robert Julien:

En Master 2, Christophe Randoulet monte lui aussi encore une fois sur la plus haute marche du podium, devant Thierry Salles et Didier Ferrière:

Et tant qu’on parle de Christophe Randoulet, il a fait une belle surprise à tout le monde et en particulier à sa future-femme (si elle n’a pas changé d’avis), puisqu’il l’a demandé en mariage depuis le sommet du podium… Séquence émotion…
L’annonce…

Le soulagement après l’annonce… Mais l’attente de la réponse.

La réponse…

L’émotion !

Enfin, pour le Scratch, le classement de la manche du matin a largement évolué l’après-midi.
Flavien Cros, 6è le matin, passe à la 3è place !

Faisant ainsi reculer Charles Pujol à la 5è position (4è le matin):

A la quatrième place, on retrouve Camille Blanchard, sur son Nicolaï monté en gros enduro (impressionnant !)

A la seconde place, on retrouve Ivan Oziol

Et le vainqueur, sous les yeux de son père, c’est évidemment Gaëtan Reilhan:

Voila quelques images des pilotes du Top 15 (désolé pour les pilotes manquants mais je n’ai pas pu prendre tout le monde en photo):
Julien Giraud- 15è

Benoit Guimier – 8è

Geoffrey Buisan – 17è

Dylan Lévesque – 10è

Marc Cabirou:- 7è

Kevin Locquet (qui glisse malheureusement dans cet appui)- 12è

Romain Galy – 6è

Voila le podium Scratch de la DH d’Alzon 2013:
1er: Gaëtan Reilhan, 2è: Iva Oziol, 3è: Flavien Cros

Voila donc un week-end exceptionnel qui s’est terminé sous le soleil gardois !
LE CLASSEMENT COMPLET DE LA COURSE EST ICI.
Bravo La Bicyclette Cévenole, bravo Gaëtan Reilhan… J’espère que tu concluras, après la lecture cet article, que des meilleurs pilotes jusqu’aux poireaux (dont je fais partie), nous avons pri un plaisir fou à rouler cette piste d’Alzon !
L’an prochain je reviendrai… (en comptant sur une aussi belle météo !)

Avant de vous laisser, je voulais aussi féliciter les « pilotes TchoukTV » qui ont roulé sur la 2è manche de la Coupe du Monde de DH à Val Di ole en Italie.
Julien Piccolo (Team X1 Racing) termine 44è après une 41è place en qualiification.
Rudy Cabirou (Team VoulVoul Racing) termine 53è après une 39è place en qualification
Aleandre Fayolle (Team Ride Inov) termine 10è Junior après une 6è place en qualification
Martin Jouët-Pastré (Team X1 Racing) termine 18è Junior après une 19è place en qualification
Romain Goulesque (Team VoulVoul Racing) ne se qualifie pas… Mais il garde mon admiration 😉

Rudy lors de sa manche finale:

 

Prochaines courses pour moi: le Championnat de France Master à Morillon (74) avec les copains du Green Master Team puis ensuite je serai à Valloire pour tracer les spéciales, puis pour rouler sur l’Enduro Série.
Enfin en Languedoc-Roussillon, je serai aux Angles pour la manche finale fin août.
Je pense reprendre les projets filmiques dans environs 1 mois… en espérant que mon ordinateur, qui vient de lâcher (disque dur grillé ce vendredi), sera réparé…

A bientôt.

Tchoucaton